Comédie de caractères et farce dans la pure tradition dugenre, l'Avare est aussi une satire subtile de la bourgeoisie auXVIIe siècle. Avarice et tyrannie d'un père, dissimulation, misèrematérielle et morale du foyer : l'ambiance chez Harpagon n'est pasgaie ! Mais voilà que par ses deux enfants l'amour entre dans lamaison. Dans leur course au bonheur, Cléante et ?lise apprendrontla désobéissance, assistés par le valet La Flèche : ils y gagnerontleur indépendance.
?On oublie que sous la couche de nos souvenirs d’explications detexte, Candide cache un livre admirable de dr?lerie, d’aventure,d’ironie, d’invention et de lucidité, antidote éternel à tous lesfanatismes passés, présents et à venir. En faisant ressortir lecaractère éminemment burlesque et provocateur de Candide, onamènera plus facilement les lecteurs à découvrir le texte sous unjour nouveau. Mon souhait serait que l’on aborde l’?uvre sansl’appréhension d’un passage obligé, mais avec la curiosité de ladécouverte d’un conte philosophique, d’une "plaisanterie", d’unemerveilleuse "coiennerie" comme l’appelait Voltaire. ? - Jean-Marc Rochette --Ce texte fait référence à l’édition Broché .
De conception traditionnelle, cette collection a le mérited'aborder l'?uvre intégrale sous des angles diversifiés. Outre lerésumé détaillé des différentes parties et les commentairescomposés qui le complètent, chaque ouvrage propose une synthèselittéraire assez riche : il y est question de l'auteur, despersonnages, de la genèse et de l'architecture de l'?uvre maisaussi de ses particularités stylistiques, des réseauxd'intertextualité et des interprétations possibles. Par ailleurs,les documents situés en annexe offrent à l'élève la possibilité dese repérer rapidement dans l'?uvre : le lexique, l'index thématiqueet les citations retenues lui permettent de traiter aisément lessujets de dissertation et d'entretien oral. C'est donc une premièreapproche qui a pour but de familiariser le lecteur avec l'?uvre enquestion. Elle lui en donne une vision synthétique et lui suggèredes pistes de lecture pour l'analyse. ? l'inverse, la bibliographiefinale invite à enrichir ses connaissances
Roméo et Juliette est l'oeuvre la plus célèbre d'unauteur à qui l'on doit les plus grands classiques de l'histoiredramatique. Autant dire qu'il s'agit là d'une pièce qui confine àl'universel, puisqu'elle constitue l'illustration la plus aboutiede l'innocence des sentiments amoureux. Amours de jeunesse, élansindifférents aux conventions ou à la bienséance : Roméo etJuliette se révèlent l'un à l'autre et par-là même découvrentchacun leur véritable nature. La force (et surtout l'immédiateté)du lien qui les unit symbolise une certaine forme d'idéal humain,généreux et affranchi de toute contingence. C'est précisément cette"arrogance" d'un sentiment qui se suffit à lui-même que le destinva poursuivre avec violence... Car la loi clanique refuse que l'onse place en marge des liens du sang, et ni Juliette ni Roméo nepeuvent oublier qu'ils appartiennent à des familles rivales.Victimes de la fatalité plus que de leurs dilemmes respectifs, lesjeunes héros subissent la violence d'un mond
Un ouvrier pris dans la tourmente de la Commune, déporté aubagne de Nouméa, s'évade et retrouve sa femme mariée à un autre...Mis à la retraite prématurément, un fonctionnaire se montreincapable de vivre en dehors du cadre étroit de l'administration...Sur son lit de mort, un riche paysan révèle sa double vie à sonfils et lui demande de prendre soin de sa ma?tresse... Voici deshistoires insolites contées par trois ma?tres du naturalisme.
Joyeux drille, amateur d'eau-de-vie et de bonne chère, lecabaretier Toine est cloué au lit par une attaque de paralysie. Safemme, qui ne supporte pas son inactivité, l'oblige à couver des?ufs ! Pour avoir cédé une fois aux appétits de la chair, Rose, unefille de ferme besogneuse, para?t condamnée jusqu'à la fin de sesjours à porter sa maternité comme un fardeau. Le père Amable, lui,a épargné toute sa vie. Aussi, foi d'honnête homme, son fils nedilapidera pas ses économies en épousant une fille déjà mère !Maupassant nous livre six contes et nouvelles de Normandie, tour àtour dr?les, émouvants et cruels.
Une femme venue d'outre-tombe. Une main coupée qui s'anime. Unhomme invisible assis dans un fauteuil vide. Des objets qui sortentpar la porte et bousculent leur propriétaire. Est-ce une illusiondes sens ? Ou bien la réalité est-elle régie par des lois inconnues? Confrontés à une série d'événements surnaturels ainsi qu'à leurspropres angoisses insurmontables, les héros de Maupassantconnaissent tout au long de ces six contes fantastiques de ?régulières éclipses de la raison ?.
Les hommes peuvent-ils vivre ensemble sans se déchirer ? Ladifférence entre les peuples justifie-t-elle que certains d'entreeux exercent leur domination sur les autres ? Vaut-il mieux se fierà l'opinion publique qu'à sa propre raison ? Tour à tour graves,légères et ironiques, trois grandes voix des Lumières s'élèventcontre les travers de la société. Une critique toujours aussipercutante aujourd'hui. Le dossier de l'édition présente lesdifférentes définitions du conte au XVIIIe siècle et propose unelecture suivie des trois récits.
L'étonnement de deux voyageurs persans est prétexte à unepeinture sans tabou de la fin du règne de Louis XIV. Lesparticularismes du temps, tout comme les faiblesses et lesinclinations naturelles de la nature humaine, sont observésd'autant plus attentivement qu'ils le sont d'un point de vueextérieur. Usbek, principal locuteur de ce roman épistolaire où leslettres s'entrecroisent pour créer un écheveau d'impressions etd'intrigues, a quitté Ispahan pour des raisons politiques. Ildirige donc son sérail depuis l'Europe et échange ses impressionsavec ses amis demeurés en Perse, avec Rhédi, en voyage d'étude àVenise, puis avec son compagnon de route Rica, qui préfèrera letumulte de Paris et la curiosité qu'il y suscite au calme de lacampagne environnante élue par Usbek. Ce dernier, si lucide quantaux vices du royaume de France, si critique quant aux traditionseuropéennes, se laisse pourtant duper par ses femmes. Les Lettres persanes , première oeuvre de Montesquieu, publiéesdans l'anon
Une grenouille toute-puissante, une mar?tre cruelle, uneprincesse ravissante et na?ve, une sorcière redoutable : tels sontquelques-uns des personnages qui peuplent les contes des frèresGrimm. Dans ces récits enchantés, la magie fait parler un miroir,métamorphose un jeune homme en corbeau et transforme une carotte encarrosse. Les héros traversent joyeusement une série d'épreuves oùla faiblesse prend sa revanche sur la force, où les bons sontrécompensés et les méchants, punis.
Pour avoir transgressé le code de l'hospitalité, un jeune Corseest cruellement ch?tié par son père, Mateo Falcone ; des esclavesnoirs se révoltent à bord d'un navire, menés par leur chef Tamango; des " bandits d'honneur " vivent des aventures périlleuses :autant de héros farouches et passionnés qui cherchent tous unabsolu de justice en s'affranchissant des lois de la société.Mérimée se fait leur porte-voix, voyant dans les malfrats desvictimes et la fatalité dans leur tragique épopée.
Les Poèmes saturniens (1866) sont le chef-d'?uvre d'un jeunehomme de vingt-deux ans aux prises avec " l'influence maligne " dela mélancolie. Des " sanglots longs de l'automne " au " rêveétrange et pénétrant ", Verlaine nous fait voyager dans despaysages qui sont autant de sensations, d'hallucinations, ou encorede souvenirs obsédants qui remontent à sa mémoire. Ce faisant, ilimpose une esthétique qui signe le renouveau même de la poésie enFrance : non plus signifier, mais suggérer par la mélodie des mots.De la musique avant toute chose...